Dernière mise à jour le samedi 30 mars 2019
Article paru sur le site "Le Télégramme :"
29 Mars 2019
Visualiser l’article original
La quarantième conférence Manche centrale vient de se tenir pendant deux jours à Plouescat (29). Les pêcheurs professionnels européens ont reconduit un accord amiable de cohabitation dans un secteur de pêche très convoité. En attendant le Brexit…
Même si la menace d’un Brexit dur se profile, les pêcheurs professionnels français, anglo-normands, anglais, hollandais et belges n’ont pas dérogé à la tradition. Ils ont tenu, pendant deux jours, leur rituelle conférence Manche centrale.
Depuis quatre décennies, celle-ci régit la cohabitation des pêcheurs professionnels dans un secteur bien précis où opèrent 400 bateaux, caseyeurs et chalutiers. Ces accords ont été instaurés en 1980, à une époque où de sérieux problèmes de conflits d’usage subsistaient entre caseyeurs anglais et chalutiers normands.
Conflits qui se réglaient sur l’eau, parfois à coups de fusil ou de lancers de cailloux. Mais depuis 40 ans tout se passe pour le mieux : les pêcheurs, qu’ils soient sédentaires (caseyeurs) ou nomades (chalutiers) définissent, cartes en main, des règles entre eux, sans intervention de l’administration et ces règles sont respectées. Réunis cette année à Plouescat, les pêcheurs ont donc trouvé à nouveau un terrain d’entente.
« Quand les pêcheurs discutent entre eux, ils trouvent des solutions Depuis deux jours, personne ne s’est entre-tué. Tout le monde veut continuer à se voir l’année prochaine. Normalement ce sera aux Pays-Bas », indique Olivier Le Nezet, président du comité régional des pêches de Bretagne.
Bonne cohabitation
« Contrairement à ce que l’on peut penser, nous nous entendons très bien avec nos collègues britanniques. Les cohabitations sont bonnes mais nous sommes suspendus aux décisions des prochains jours », poursuit Sylvie le Roy, représentante des pêcheurs normands.
En Bretagne, comme en Normandie, un Brexit dur est évidemment fortement redouté
Lire l’article complet sur ...