Dernière mise à jour le samedi 27 janvier 2018
Article paru sur le site "Le Télégramme :"
23 Janvier 2018
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Ken Kawahara, secrétaire de la plateforme de la petite pêche artisanale.
« Le principe de poisson de saison n’a aucune justification écologique. C’est une opération à des fins commerciales.
Dans le cas particulier du bar, il y a d’ailleurs un paradoxe à vouloir défendre deux métiers totalement opposés : l’hameçon d’une part, et le filet ou le chalut d’autre part ».
« Il faut avoir à l’esprit que la pêche bretonne a dû faire face à une révolution bleue qui s’est traduite par une réduction de moitié de la flotte depuis les années 90. Une transformation qui s’est surtout faite sur le dos de la petite pêche. Pourtant, aujourd’hui encore, les gros bateaux peuvent prélever en un seul trait de chalut l’équivalent de la pêche annuelle d’un ligneur ».
« De plus, la réglementation européenne s’entête à considérer qu’il y a deux stocks de bar au large de la Bretagne, de part et d’autre du 48e parallèle, l’un au Nord, l’autre au Sud.
Or, le simple principe de précaution mériterait d’imposer les mesures de restrictions à l’ensemble de notre façade maritime », déplore-t-il en appelant les citoyens à bannir le bar des étals entre février et mars.
« On ne cible plus le bar depuis 2015 », rappelle d’emblée Eric Guygniec, patron de l’armement de la pêche artisanale de Keroman (APAK) « Ce que l’on veut, c’est que les gens mangent du poisson, tout simplement, en leur proposant des espèces sous-valorisées.
C’est par exemple le cas du tacaud, vendu 15 centimes d’euros le kilo. On est tous responsables, notre démarche, c’est d’essayer de trouver des solutions », souligne le patron de l’APAK pour qui « il y a de la place pour tous les métiers de la pêche, du moment qu’ils sont encadrés ».