Dernière mise à jour le mardi 17 mars 2015
Article paru
sur le site "Le Télégramme" - 00 Mars 2015
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Flore Limantour Régulièrement accusé de dévaster les grands fonds par les ONG comme Bloom, l’armement lorientais Scapêche, dirigé par Fabien Dulon, s’est engagé dans une démarche vertueuse et passe une nouvelle étape en limitant depuis janvier sa pêche en eaux profondes.
Depuis janvier, les poissons de grands fonds ne représentent plus que 25 % des captures. Comment y êtes-vous parvenu ?
Tout simplement, on ne descend plus au-delà de 800 m.
Alors que l’an dernier encore on atteignait les 1.000 à 1.100 m de profondeur, contre 1.400 dans les années 2000.
Du coup, certaines espèces de grand fond comme le grenadier ont quasiment disparu de la production les deux dernières semaines. Il ne devrait plus représenter que 10 à 15 % à l’avenir, en fonction de la saisonnalité.
En revanche, on pêche plus de lieu noir et de merlu... Il va falloir tenir avec nos quotas jusqu’à la fin de l’année.
Que représente la pêche profonde pour la Scapêche ? 35 % des captures l’an dernier. 25 % depuis deux mois. On aimerait descendre à 20 % contre 60 % dans les années 2000.
Il y aura toujours de la pêche de grands fonds, car certains poissons tels le sabre ou la dorade rose sont pêchés à 400 m.